Historique
Maison du baron de Budos
La famille La Roque est attestée dès le XIVe siècle à Saint-Macaire. Elle s’enrichit suffisamment pour y construire une vaste demeure au début du XVIIe siècle. Cette maison offre au regard une architecture très intéressante.
La maison de Jean de La Roque, baron de Budos, résulte de la reconstruction d’une parcelle d’angle située au carrefour de la rue de l’Église et de la « Carreyra deus Bans Carnasseys » (la rue des bouchers).
La nouvelle façade, datée de 1619 sous la niche d’angle contenant à l’origine une Vierge remplacée à la Révolution, est ordonnancée précisément : arcs de boutique au rez-de-chaussée très richement moulurés, fenêtres à meneaux et traverses aux étages, alternant baies larges et baies étroites, pilastres respectant la hiérarchie des ordres antiques (dorique au premier, ionique au second) le tout scandé de bandeaux et entablement raffinés, portés par des consoles soulignées de feuilles d’acanthe.
Cette harmonieuse ordonnance de la façade, raffinée dans son architecture et son ornement, est cependant peu moderne pour l’époque, montrant plutôt une architecture typiquement Renaissance en ce début du XVIIe siècle. Les travaux de restauration ont permis d’identifier la présence d’un pignon “à la mode de France” sur la permière travée située à l’angle de la rue.
La statue de la Vierge, située dans une niche, est remplacée à la Révolution par un buste d’homme dont l’identité reste aujourd’hui encore une énigme.
Buste de la maison de Jean de Budos
Ce buste d’homme en habit qui « laïcise » la maison du baron Jean de Budos à la Révolution reste mystérieux, et aucune hypothèse n’est définitivement retenue : la présence d’un apothicaire dans la boutique du rez-de-chaussée fait penser à Lavoisier ; Lazare Carnot peut être aussi cité puisque la rue adjacente porte désormais ce nom ; mais l’hypothèse de François Bergoieng, député conventionnel de la commune, seul girondin à avoir réchappé de la tourmente, n’est pas écartée.
Ce buste en pierre, d’une assez sommaire facture, n’a toujours pas de nom. L’original a été enlevé de la niche qu’il habitait, à des fins de conservation : une copie reste en place.